
Mayotte, dernier des départements
Série documentaire en 4 podcasts, France Culture, juin 2025
Mayotte, 101e département français, fait face à une situation d’abandon par l’État français. Rien ne pourra être fait tant que l’immigration venue de la République des Comores voisine, source de tous les maux de l’île, ne sera pas résorbée. Antienne commode répétée à l’envi depuis que Mayotte a choisi de rester française à l’indépendance des Comores en 1975.
La France a dépensé des sommes considérables et provoqué la mort de milliers voire de dizaines de milliers de personnes depuis l’instauration du visa dit Balladur en 1995 sans pouvoir empêcher une circulation naturelle au sein d’un archipel culturellement, religieusement et géographiquement homogène.
La jeunesse mahoraise est la première victime d’une frontière qui s’insinue dans tous les compartiments de la vie de l’île, au sein même des familles où un enfant français peut avoir un frère ou un sœur comorien-ne, dans les classes où les élèves pourront ou non poursuivre leurs études hors de l’île selon leur statut administratif.
Estimée à 320 000 par l’INSEE, beaucoup plus selon des observateurs locaux, la population habitante de Mayotte vit pour moitié dans de l’habitat insalubre. Alors que l’environnement de l’île et notamment son lagon souffrent d’une forte pression démographique, la loi d’urgence sur la reconstruction de Mayotte suite au cyclone Chido fait l’impasse sur l’environnement et la résorption de l’habitat insalubre.
Série de 4 podcasts de 60 minutes à écouter sur le site de France Culture
Épisode 1/4 : Djazirat al Mawt, l’île de la mort
Depuis l’instauration en 1995 du visa dit « Balladur », les Comoriens n’ont d’autre possibilité que d’emprunter des barques pêcheurs, les kwasa kwasa pour se rendre à Mayotte. Des milliers sinon des dizaines milliers sont morts lors de cette traversée.
Épisode 2/4 : Une jeunesse abandonnée
Épisode 3/4 : De tôle, de brique et de bambou
Épisode 4/4 : Un lagon en partage
Le parc naturel marin de Mayotte créé au moment de la départementalisation de l’île avait pour objectif de protéger l’environnement marin en même temps que de développer le territoire. Qu’en est-il près de 15 ans plus tard ? LSD apporte quelques éléments de réponse.