Comme il ne faut pas se lasser de répondre au grand n’importe quoi en cours sur l’« intersectionnalité », le « racialisme » et autres « islamo-gauchismes », et de le faire par une parole rationnelle, informée, et politique au meilleur sens du mot, nous proposons aujourd’hui un texte de Ndella Paye.
À l’heure où le président des cuistres et des identitaires accuse publiquement l’intersectionnalité de « fracturer tout » et de « figer dans des identités », il est bon de revenir vers les réflexions de Ndella Paye, qui explique ce qu’a signifié pour elle le concept d’intersectionnalité : une réponse permettant de penser et combattre ce qui fracture pour de vrai des groupes et des individus, à savoir les dominations ; et une prise en compte, non pas des identités closes sur elles-mêmes, mais des formes d’engagement, des loyautés et des alliances qui naissent, précisément, du refus d’être assignée à des identités.
» Le concept d’intersectionalité a été créé par Kimberle Crenshaw pour, d’abord, des nécessités d’ordre juridique, les milieux militants et universitaires s’en accaparent par la suite parce que très pertinent. Je ne traiterai pas de sa critique dans le milieu universitaire et militant, mais de son utilité pour mieux lutter contre diverses discriminations subies par une personne – en l’occurrence moi ! «
Suite de l’intervention sur le site du collectif Les mots sont importants https://lmsi.net/Ce-que-l-intersectionnalite-signifie-pour-moi