Violences sexistes à l’école : une oppression viriliste

Etude et entretien avec Eric DebarbieuxRéalisée à partir de témoignages et d’enquêtes menées auprès de 47 000 élèves de 8 à 19 ans, cette étude s’attache à décrire la violence « ordinaire » en milieu scolaire, sa fréquence, ses caractéristiques et la manière différenciée ou non dont elle touche les filles et les garçons. Elle montre, qu’outre les violences physiques et les insultes, de nombreux élèves disent avoir été « regardés » dans les toilettes, avoir subi un déshabillage forcé ou un baiser forcé.
Les garçons sont souvent les auteurs de ces violences, mais contrairement aux idées reçues, ils peuvent aussi en être les victimes. Ce phénomène concerne plus particulièrement les garçons jugés « non conformes » au modèle viril par leurs pairs. Les chercheurs de l’observatoire estiment que ces violences entre garçons s’inscrivent dans un refus du féminin.
Ils considèrent aussi que l’école est un lieu où se construisent et parfois se renforcent les stéréotypes sexistes. L’étude recommande notamment d’accentuer les actions de prévention dès l’école primaire et de mettre en place les conditions d’une mobilisation collective des équipes pédagogiques et éducatives pour tenter de déconstruire et de donner aux élèves d’autres modèles que le modèle viriliste dominant.

Étude en téléchargement
Entretien avec Eric Debarbieux
sur le café pédagogique

Violences sexistes à l’école : une oppression viriliste
Éric Debarbieux, Arnaud Alessandrin, Johanna Dagorn et Olivia Gaillard
Observatoire européen de la violence à l’école – mai 2018

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